mardi 8 février 2011

The Sainte Catherines

Dans un tout petit peu plus que deux semaines, on joue avec:

- The Sainte Catherines (Montréal)
- Maladroit (Paris)
- Menpenti (Marseille)

C'est au Havre et au Mac Daid's comme très souvent. C'est nous qui jouons en premier. Les portes ouvrent à 19h30 et le concert commence à 20h pile. On sera pas en retard normalement (vous pouvez débarquer à 20h30 si vous voulez nous voir débrancher des guitares). L'entrée est à 6 euros, je crois que ça vaut le coup pour une affiche comme ça. En tous cas, nous on est très contents, et on a hâte de rejouer ! See you there !

C'est marrant, mais y'a quelques années, on passait des soirées entières à écouter Broken Cigarette (entre autres chansons) des Ste 4, et la perspective de les voir en concert, surtout après plusieurs annulations consécutives ben... ça fait plaisir !

Pour toi jeune sur-connecté à tous les réseaux sociaux, voilà l'évènement Facebook.

Et pour toi amateur de graphisme, voilà le super flyer (et je crois que c'est notre photographe barbu préféré Théo Gosselin qui a réalisé le chouette dessin qu'on recouvre avec le nom de tous nos groupes):

lundi 7 février 2011

Tour Report Leslie Nielsen Tour Part 2

Day 8: Valenciennes

Partis tôt de chez Flo, et après avoir pris un petit déjeuner dans un café glauquissime, on décide d'aller à la piscine. L'idée est sortie par hasard hier soir du cerveau enfumé de Mike, et tout le monde a trouvé ça drôle. Nous sommes tous très sales, et on se sait pas où squatter toute la journée, alors la piscine c'est cool. Finalement, seuls Jiel, Gilou, Patrik et moi avons vraiment le courage d'y aller. Les autres restent à dormir dans le camion. Nous achetons chacun un maillot et un bonnet de bain et c'est parti. Le petit bassin est vide et très chaud, le grand est froid rempli de types flippants nageant comme si leur vie en dépendait. On se pose dans le petit. Là-bas dans les piscines ils ont des sonos qui balancent de la hard tek non-stop, alors on est pas très à l'aise. On finit forcément par faire les cons, à sauter partout et à se prendre en photos (Man Ray nous envie les clichés réalisés ce jour là, sans déc), et on se fait sortir vers 13h.
On retourne dans le camion et on prend la route de Valenciennes. On arrive en milieu d'après-midi, et après avoir garé le camion en face de l'Irish Coffee, on décide d'aller visiter le centre ville. Il fait très froid, alors on visite l'intérieur des galeries commerciales. Les gens ici ont l'air bizarre, il y a plein de petites racailles à l'air agressif qui nous dévisagent bêtement. On passe une demi heure dans un jouet club, je m'achète des pastilles pour la gorge à la pharmacie, Gilou choppe de la pommade pour son nouveau tatouage. Tout ça quoi.
Vers 18h, on retourne à la salle et on commence à installer le matos. Le gérant du bar à l'air cool, mais le sous-fifre qui s'occupe de servir les gens (et à qui on va avoir affaire toute la soirée) à l'air d'un vrai trou du cul. Jamais vu un endroit comme ça. La salle en elle-même est bizarrement agencée mais plutôt cool. Par contre, les gens ici auparavant on laissé des tonnes de détritus sur le sol, et des tas de chaises cassées, du vieux matos de bar tout poussiéreux, et tout est vraiment très sale. Je dégage des emballages de sandwich triangle pourris, et les balance sous le billard cassé pour pouvoir installer correctement la batterie. François (l'organisateur) arrive et on discute rapidement. Ce soir on joue avec deux groupes de hardcore mosh part, Against The Wall (avec qui on jouera aussi le lendemain à Amiens) et Kill For Peace. On bouffe de succulentes pizzas offertes par le grand patron, ce qui compense la bêtise du barman dont il est impossible d'obtenir une pinte de Guinness (pas de verre de cette contenance soi-disant).
Bref, le concert commence par Against The Wall. Ici les gens sont à fond dans le hardcore, alors ça moshe à tout va, ça défonce tout sur son passage (tables, murs etc), et j'observe tout ça en me demandant à quoi pourrait ressembler cet endroit si les gens décidaient un jour d'en prendre soin. On joue ensuite. Ma voix est complètement abimée, et peu de gens nous regardent, alors on fait la fête sur la scène pour compenser tout ça.
la soirée traine en longueur à cause d'un problème de sono et les Noopinion tardent à enchainer, il leur reste vraiment peu de temps pour jouer et le mec du bar est sur le dos de François pour lui faire respecter le couvre-feu. Les allemands font un set express et les Kill For Peace enchainent, toujours dans l'urgence, ce qui fait monter l'ambiance dans le public, c'est cool. Au rez-de-chaussée par contre, c'est pas la fête. Le barman est à la limite d'insulter Franz et menace de couper le courant (je comprend complètement les problèmes que les bars peuvent avoir relativement au bruit le soir, mais on est pas obligé d'insulter et de menacer les gens, surtout quand on est aussi mauvais dans son métier). Bref
On remballe le matos, j'ai pas trop le moral (fatigue + concert raté), et on atterrit finalement chez un pote de Franz, chez qui il squatte. On boit un peu, les gars fument pas mal et je décide d'aller me coucher tôt pour essayer de soigner ma gorge. On m'accorde un lit ce soir ! Dans la chambre, il y a un lit, un placard remplit de chemises de beau-gosse et sur la table de nuit, un tube de lubrifiant parfum cerise "certifié comestible", c'est décidé, ce soir je dors avec Jiel !

Day 9: Amiens

On part assez tôt de Valenciennes, on fait un détour par la Belgique pas loin pour acheter de l'essence et des clopes, et en milieu d'aprem, on arrive à Amiens. On retrouve Marie Hélène (havraise) qui habite ici aussi. Elle nous fait visiter le centre ville. On chope du vin chaud, on visite la cathédrale, on regarde le groupe de métal qui joue au marché de noël (... ?), on boit une bière dans un bar pour encore échapper au froid et finalement: le Grand Wazoo.
Hakim (barman) est comme toujours ultra à fond. Loïc et Marina qui avaient déjà organisé le concert de Noopinion en juin mais que je rencontre ce soir sont adorables. On retrouve aussi les Against The Wall et on boit des bières en discutant. Hakim connait par coeur tous les saints du calendrier, et fait le spectacle en jonglant avec des verres de ricard. J'aime ce mec.
On commence avec Pink Flamingos. Le son est cool, on joue bien, les gens réagissent pas mal et on s'amuse beaucoup. Cool concert ! Noop enchainent et le public est vraiment là pour eux, y'a pas mal de punks à chien qui ont l'air assez "fatigués" mais ça dérange pas. Against The Wall finissent le concert, avec un son carrément meilleur que la veille selon moi. Un punk à chien bourré commence à casser les couilles devant le bar. Loïc lui demande de se casser, puis Hakim s'engrène aussi. Le ton monte rapidement. Les punks ont vraiment l'air taré et ils commencent à taper sur Loïc avec des bouteilles. Heureusement, Hakim arrive à calmer la situation et j'arrive à empêcher Patrik de sortir leur taper dessus. Au final on évite le pire et les punks se barrent... On essaie de passer à autre chose mais tout le monde est énervé. Loïc a prévu une after chez lui après le concert, mais nous les havrais décidons de partir aussitôt pour Le Havre pour profiter de nos maisons un petit peu plus longtemps. Après avoir dit au revoir à tout le monde et s'être excusé de devoir quitter la fête, Jiel prend le volant pour LH, et on retrouve tous les trois nos lits avec plaisir.

Day 10: Le Havre

Aujourd'hui on est pas trop pressés non plus. On débarque vers 16h au Cabaret Electric. Ce soir, c'est moi l'organisateur officiel, alors j'ai tout un tas de trucs relous à gérer (notamment les entrées). On balance rapidement, j'ai un peu récupéré ma voix et le son est cool, alors j'ai hâte de jouer. Tous les copains débarquent au fur et à mesure et nous font raconter notre première semaine de concerts. ça fait plaisir de jouer ici, dans ces conditions. J'ai vu un jour un groupe qui avait une chanson intitulée "What if i know all our audience by name ?" c'était ça ce soir là, et c'était cool. On fait selon moi le meilleur concert de la tournée: on a de la place pour bouger et on commence à être bien rodés alors c'est vraiment confortable. Les allemands enchainent ensuite et eux font pour le coup, un mauvais concert. Je les ai pas trouvé dedans, et ils s'embrouillent à moitié entre eux sur scène. Le public réagit pas trop non plus, c'est pas étonnant.
On a ensuite droit à un super repas préparé pour nous par Doriane. On mange donc tous ensemble et on finit chez moi par une petite fête, bien moins chaotique que d'habitude car demain on doit partir tôt pour Quimper.

Day 11: Quimper

La route se fait étonnament assez facilement, la neige est rare et c'est tant mieux. On arrive à Quimper sans encombre et découvre le An Pointin Still. Bar de pirate pittoresque s'il en est puisque le patron louche, boite, parle breton et nous raconte des histoires trop bizarres. Ce soir c'est lundi, et on s'attend à une soirée en demi-teinte. En fait Carol a fait les choses en grand: quantité impressionnante de nourriture succulente, et pas mal de monde dans le public au moment ou commencent The Dawamakers. Je trouve leur musique vraiment super bien. Punk rock super racé à la cool, j'ai cru comprendre que c'était plus ou moins le dernier concert du groupe, c'est dommage ! On joue ensuite avec Pink Flamingos et ça se passe bien, pareil pour les allemands. On fini le concert par un boeuf plus ou moins improvisé sur la reprise des Beastie Boys. Patrik s'ouvre la lèvre et salit de sang tout ce qui l'entoure.
Après le concert, je discute avec Luc, un rocker à l'ancienne qui se dit pote des Double Shots, c'est marrant de parler d'eux à 700km de chez nous. J'empêche sa copine toute bourrée de voler les cds du merch.
Les patrons nous payent coup sur coup au bar. Y'a plein d'irlandais ici, et Pete (barman qui joue du banjo, du violon et en fait de tous les instruments qu'un pirate pourrait avoir sous la main) fait de la musique avec nous. On chante, on picole et ça dure très longtemps. Les gens de bar on l'air d'avoir très peur d'une descente de flics, puisqu'à cette heure le bar devrait être fermé depuis longtemps. Les flics débarquent finalement. Pete nous demandent de nous entasser dans une pièce au grenier et de ne surtout pas faire de bruit pendant qu'ils vont mentir aux flics. Ambiance Anne Frank. Y'a grosse embrouille et bousculade derrière la porte, la tension monte beaucoup et finalement, les gens du bars débarquent hilares dans la pièce. C'était juste une plaisanterie pour nous faire peur. Je suis personnellement bien trop bourré pour avoir peur de quoi que ce soit à ce moment là, mais ils ont l'air satisfaits de leur canular.
Bref, on bouge chez Carol pour dormir. Elle nous file toutes les photos qu'elle a prise de la soirée, et refuse de nous montrer les clichés coquins qu'elle envoie à son copain loin d'ici. Elle nous propose ensuite du whisky breton, qui m'avait laissé un sale souvenir la première fois que j'y ai gouté. Rien que l'odeur m'indispose donc je décide de passer mon tour et d'aller dormir. Bed, sweet bed.

Day 12: Bordeaux

Encore de la putain de longue route à faire. On se lève assez tôt et on prend la route. On arrive de nuit sur Bordeaux et comme c'est la toute première fois que je viens ici, je suis comme un enfant. Le Hold'Em Saloon est une petite salle pas trop mal, mais Jean Philippe (orga) est plutôt pessimiste quant à l'affluence au concert ce soir. Nous aussi, en fait, car il n'y a même pas d'affiche du concert sur la vitrine du bar.
Murky Zone commencent le concert, ensuite les Noopinion et ensuite nous. Il n'y quasiment personne à part des bourrés un peu agaçants dans le public. Tant pis. Je repense à ma houleuse discussion avec le goujat d'Atomic Garden il y longtemps, sur la question de savoir s'il faut ou pas se donner du mal à jouer devant deux ou trois personnes. On improvise une reprise des Bouncing Souls vraiment très très ratée pour faire plaisir à Patrik, complètement bourré.
On remballe le matériel et on reprend le camion. Gilou trouve une tondeuse qui trainait sur le siège arrière. Il commence à essayer de se raser le crane devant Patrik et moi complètement incrédules. Il finit avec une pauvre bande de peau rasée à blanc sur la tempe, personne n'a compris pourquoi il a fait ça. On se pose chez JP. On se fait à manger, les allemands vont dormir et je reste un peu à discuter en sirotant des whiskies avec JP, Gilou décide de faire le reste de la tournée avec un bonnet. Ce soir j'ai encore droit à un lit !

Day 13: Montpellier

On se lève vers midi avec l'idée d'aller visiter un peu la ville. Gilou essaie d'améliorer sa coupe de cheveux sans succès vraiment probant, et on sort. Le sud de la France est bien plaisant, il y fait beau et chaud, ça nous change vraiment. On visite donc le centre ville, très beau ma foi, on prend des photos près du miroir d'eau, on se fait contrôler par les flics qui nous demandent si nous avons sur nous des choses illégales. Nous répondons non et les flics se barrent sans nous fouiller. Les allemands hallucinent, c'est pas comme ça chez eux.
Jens, qui a dormi dans le camion, a passé la nuit à matter des dvd dans le camion, et a vidé la batterie. Pouce en l'air Jens. On essaye de pousser le camion dans une rue en pente pour le refaire démarrer mais rien n'y fait. On se retrouve avec un camion en panne au beau milieu d'une rue du centre ville de Bordeaux, à bloquer la circulation mais heureusement les gens d'ici ont l'air assez relax. JP nous dégotte une paire de pinces et deux darons en camion acceptent nous ouvrir leur capot pour nous aider à démarrer. On part pour Montpellier avec quasiment deux heures de retard sur l'horaire prévu.
On arrive évidemment très en retard, et l'Up et Down, là où on joue ce soir est inaccessible en camion. On doit décharger en bas de la rue piétonne et monter nos 500kg de matos à pied sur quasiment 50m. Heureusement plein de potes de Cart (l'organisateur) nous aident et tout va finalement assez vite. Le patron du bar est super peace et annonce qu'il nous arrose toute la soirée. Cool.
La salle de concert est incroyablement petite ! On passe quasiment une heure à trouver comment installer le backline. On discute avec Paulo, le bourré au riton habitué d'ici qui nous montre ses tatouages de prison et nous explique qu'il a fait Woodstock etc. Marrant. Le concert se passe assez bien pour tous les groupes sinon, et on part faire la fête chez Cart ensuite. On picole pas mal et je discute avec Philippe de la vie en tournée (les allemands sont vraiment rincés et de mauvais poil aujourd'hui, et toutes les histoires de retard successifs ont eu le même effet sur moi). Cart vit dans cet appart avec deux autres personnes, et ils n'ont pas de chambre ni même de lit attitré, ils ont l'air vraiment à l'arrache mais c'est marrant. Je dors quelques heures sur un de leurs matelas. Demain: la Suisse !

Day 14: Fribourg

On reprend la route direction le nord. Je dors quasiment tout le trajet sans trop de regret vu la distance. Arrivés à la frontière, Les douaniers nous obligent à acheter deux vignettes super reuch pour que le camion et la remorque puissent circuler sur leurs autoroutes. On est tellement en retard encore une fois que ça ne souffre pas de contestation. Quand on arrive enfin à la Fonderie, toute l'équipe est là pour nous accueillir. La salle est vraiment très très bien. Super grand, avec du super matériel et un immense mur recouvert d'affiches de Blow-Up d'Antonioni. Ils ont de la Franciskaner pression gratuite (pour nous) et nous sommes encore nourris comme des rois. Gratins de pommes de terre, petites tomates farcies et même tiramisu maison. J'aime cet endroit.
Peu de gens se pointent au concert, mais une quinzaine de personnes ont fait le déplacement et sont devant nous. ça fait un peu vide mais on joue avec plaisir quand même et on vend un paquet de truc au merch en plus !
Ce soir, on dort tous sur place, et la bière coule à flot ! On discute avec tous les gens de la Fonderie, vraiment adorables. Steve me raconte ses déboires sexuels avec les débutantes, on rigole bien, et finalement, une fille propose de préparer des cocktails pour tout le monde. Elle passe derrière le bar, et prépare des trucs bizarres. On boit cocktail sur cocktail pendant des heures. Je rediscute avec Philippe et Patrik de la vie de groupe en tournée. Jiel tout raide, tombe endormi par terre (le parquet chauffant l'a sauvé ce soir là je pense). Je fini derrière le bar, seul avec Patrik, à vider les fûts de Franciskaner et finalement, je me trouve un canapé sur lequel je passe trois petites heures de sommeil.

Day 15: Garmisch-Partenkirchen

Je ne suis pas bien du tout au réveil. On se prend un petit café et on décolle aussitôt. Je passe tout le trajet à dormir. Jens conduit non stop pendant bien 6h sous la neige. On arrive à Garmisch fatigués mais tout contents. Patrik me montre son nouvel appart, une ancienne porcherie qu'il a lui-même entièrement retapé, c'est impressionnant. Arrivés à la salle, on se réchauffe les pieds près de la cheminée en sirotant nos bières. La salle est cool, l'ingé son est français (et plutôt sympa), et on retrouve les quelques personnes qu'on connait ici (Julia, Stefan et Werner principalement). Le public est très jeune, c'est marrant. De vrais "kids". I Kissed Captain Hook commencent le concert avec un hardcore moderne pas mal foutu mais vraiment... jeune, je dirais. On enchaine ensuite et les gens sont très réceptifs (on recevra quantité de compliments tout le reste de la soirée), Noopinion finissent "at home" le concert, tout est cool.
On déclare l'Irish bar comme le lieu qui va recevoir l'after. On débarque là-bas en force et on discute avec tout le monde. Une fille nous tchatche et on boit des shots avec elle, et après, Guinness sur Guinness jusqu'à ce que tout le monde aille se coucher. Jiel, Gilou et moi suivont Mike et sa copine jusqu'au Jamesons où l'on prend une dernière bière. Gilou s'endors sur le bar, et se fait réveiller par un jet d'eau de la barman. On part se coucher, la tournée ne finit que demain.

Day 16: Weikersheim

C'est le dernier soir, alors même si nous sommes tous très fatigués, nous sommes décidé à faire quelque chose de spécial de cette nuit. On arrive à la salle en début de soirée, et on installe tout rapidement. Marcel et Regina s'occupent bien de nous, petits sandwichs au salami, bière locale à volonté et lasagnes végé bien cuisinées. On discute un peu en attendant le public, ce soir on joue en tête d'affiche ! Noopinion commencent donc le concert et envoient du lourd. La petite trentaine de personne qui a fait le déplacement est clairement là pour eux. On espère qu'ils resteront pour nous ! Marcel est complètement à fond, il saute partout et à l'air vraiment content d'être là, vraiment bourré aussi. Il tient absolument à faire boire des shots de Schnaps aux Noopinion pendant qu'ils jouent. Patrik est au bord du vomi au milieu de son solo alors on rigole bien.
A nous. C'est notre dernier concert, l'ambiance est vraiment agréable. On commence et tout fonctionne bien. Deux semaines de concerts tous les soirs apportent un confort scénique indiscutable. Marcel nous apporte également des shots de Schnaps, et j'arrive à négocier avec lui pour les boire -entre- les chansons et non pendant. Tout le monde s'amuse et 90% du public de Noopinion est resté pour nous. On fini par la reprise de Beastie Boys et les gens montent sur la scène pour venir la chanter avec nous. Mike se met torse nu et selon les autres Noopinion, c'est signe de chaos pour le reste de la soirée. Ils se sont pas trompés. Gilou, Jiel, Mike et Philippe improvisent une reprise de Santeria et c'est la dernière chansons à être jouée ce soir là.
Le concert fini, on fait un petit jackpot au merch (merci à tous!) et on reboit des coups. Marcel me présente sa mère, et m'explique que c'est elle qui a créé cet endroit dans les années 60, et que son père est un musicien en tournée qui a baisé sa mère dans les chiottes. Il est très fier de dire qu'il est donc à 100% un enfant du club W71. Je souris et dis que je trouve ça cool même si en vrai, j'ai plutôt envie de changer de sujet. Tout le monde me fait des câlins c'est rigolo. Gilou et Mike font du surf sur une cymbale cassée et retournée. Je danse avec un mec sur du Gaslight Anthem, pendant que Mike s'amuse à se rouler par terre et à casser des verres partout dans l'indifférence générale. Verena la copine de Jens veut absolument dessiner sur les joues des gens au marqueur. On prend des photos d'ivrognes, et la soirée s'éternise jusqu'à ce que Mike et Patrik s'endorment sur la scène. Gilou est parti pioncer dans la voiture y'a déjà longtemps. Je règle les histoires d'argent et d'administration avec l'orga pendant que Jiel remballe seul tout notre matos. On part ensuite à pied pour la chambre d'hôte que Marcel et Regina ont réservé pour nous. On dit au revoir aux gens encore sur pieds, et je dors comme une masse pendant 4 petites heures car demain, il faut rentrer en France.

Day 17: The way back

On sort de l'auberge tôt le matin. Un type vient me parler en allemand et j'arrive à comprendre qu'il est le gérant de l'auberge même s'il s'obstine à me parler en allemand quand je lui parle anglais. On prend la route.
Finir la tournée à Weikersheim plutôt qu'à Garmisch était une bonne idée, car ça nous a épargné un gros paquet d'heure de route. Finalement, on est de retour en France seulement deux petites heures après notre départ. Je ne vois pas grand chose de la route, je passe 80% du temps de voiture à ronfler à l'arrière. Gilou et Jiel se relayent ultra efficacement au volant, et on arrive finalement au Havre en début de soirée, exténués et super sales évidemment, mais vivants ! Youhoooou !

(Bertrand)

mercredi 2 février 2011

Tour Report Leslie Nielsen Tour Part 1

Day 1: Here we go

On est partis en début d'après midi du Havre direction Garmisch-Partenkirchen, Allemagne. On s'attendait à ce que ce soit long, mais le sort allait vraiment nous gâter. Embouteillages sur Paris (17h), travaux public autour de Karlsruhe (22h) et surtout, absence totale de panneaux Garmisch après Memmingen. Le GPS ne trouvant pas Garmisch, on décide de passer par Innsbruck (en Autriche, mais vraiment juste à côté, et dans la mémoire du GPS). Il est près de 6h du matin, on a roulé non stop jusque-là et on sait qu'on devra repartir au plus tard à 9h de GAP si on veut être à l'heure à Berlin. L'autriche: de la neige à n'en plus finir, des routes de montagne sinueuses, des camions qui roulent trop vite et 8 degrés en dessous de zéro. Au moment où le jour se lève, on aperçoit enfin un panneau Garmisch, la journée s'annonce ensoleillée et je fini par m'endormir à l'arrière de la voiture, me demandant comment Gilou et moi avons tenu plus de 16h de conduite sans dormir. L'excitation du départ en tournée j'imagine.

Day 2: Berlin

On arrive à Garmisch comme des fleurs vers 8h du matin. Je suis super content de revoir cette ville. Je mets mes pieds sous l'eau chaude pour me soulager du froid, Mike Noopinion (qui nous attendait à la base vers minuit) nous a gentiment laissé trois bières en évidence sur la table. Autant dire qu'elles on pas fait long feu, malgré l'heure matinale.
Patrik débarque brutalement dans la pièce et nous explique qu'il faut partir maintenant, qu'il faut aller chercher la remorque, le backline, et partir rapidement chercher Mike (chez sa copine), Philippe chez lui, et Jens (à Munich). Soit.
Le thermomètre de la voiture indique 10 degrés en négatif, mais il fait très beau. On chope tout ce dont nous avons besoin dans le local de répète des Noop et on l'entasse à l'arrache dans notre belle et spacieuse remorque.
On part enfin pour Berlin ! Je m'installe tout à l'arrière du camion, aux côtés de Patrik. On est tous très excités et on boit bière sur bière pendant une heure et demi environ. J'essaye ensuite de dormir un peu pour être en forme pour le concert de ce soir.
L'arrivée à Berlin se fait facilement, on décharge le matériel. La salle est une sorte de MJC, les mecs du son n'ont pas l'air d'être des professionnels (on s'en rendra compte pendant le concert) mais tout le monde est très amical ici. On nous installe à table avec de la Becks et un chili végétarien, tout va bien. Peu de monde se pointe, alors que les allemands avaient l'air confiants, c'est probablement à cause du froid mordant qui règne dans les rues. Le son est bizarre, il résonne beaucoup et les voix sont trop fortes mais bon, on joue en deuxième, tout se passe assez bien et les gens ont l'air attentif. Nous on est surtout contents de jouer aussi loin de chez nous que ça.
Après le concert, on nous explique qu'il faut absolument aller dans cette boite de nuit géniale dont j'ai oublié le nom, "seulement" à 45 min de marche. On s'arrête sur la route pour acheter des bières, et le froid nous pousse à faire la tournée des bars sur la route pour nous réchauffer. Le samedi soir à Kreuzberg c'est la fête. Les gens sont vraiment très très bourrés et l'ambiance est vraiment très très bizarre. Berlin est vraiment une ville que je ne comprendrai jamais. On se fait recaler à l'entrée de la boite parce que Patrik est trop bourré. Tout ça pour ça. On rentre à l'appart que les We Will Fly occupent en colloc. Longue fin de soirée chaotique et ENFIN, alors que le jour se lève, le sommeil.

Day 3 & 4: Off in Berlin

Et ouais, pas de concert aujourd'hui, alors après avoir dormi très tard, on décide d'aller se balader dans Berlin. En fait, le froid nous limite à bouger de stand de vin chaud à stand de vin chaud au marché de noël. J'aime pas noël, mais ce marché là a bien plus de gueule que ceux qu'on voit en France, il y a même des scènes de théâtre de rue (auxquelles on ne comprend rien évidemment, c'est en allemand). Et ici ils mettent de l'amaretto dans le vin chaud, alors on se fait bien plaisir, et ça dure longtemps. On réchauffe nos chaussures sur les lampadaires au gaz, Gilou et moi nous achetons des mitaines pour supporter le froid, et on finit par rentrer à l'appart. On passe la soirée plus tranquillement que la précédente. La fenêtre de l'appartement donne directement sur une salle de gym pleine de filles finement charpentées en train de courir sur des tapis roulants. "Chambre avec vue". Patrik a emmené son matériel de tatouage et il tatoue Jens, Mike et Gilou à l'arrache dans la cuisine... extrême. Le lendemain, on ne fait pas grand chose et je m'ennuie un peu. Je propose de braver le froid et d'aller quand même faire un tour dehors, mais personne n'a l'air motivé. On mange des kebabs qui on vraiment peu de choses à voir (en goût et en prix) avec ce qu'on mange en France.
Et sinon, on prévoit de partir dans la nuit pour Dijon, car une très longue route nous attend, et nous voulons acheter une réserve de bière avant de quitter l'Allemagne. Après que chacun se soit cotisé, on rassemble 200€ et achetons une soixantaine de packs que nous entassons aux côtés du backline dans la remorque. Nos deux caddies remplis de bière font beaucoup rire les passants, et nous on est vraiment contents. La tournée commence vraiment quand vers 3h du matin, nous disons au revoir aux We Will Fly et partons pour Dijon. plus de 10h de route nous attendent.

Day 5: Dijon

La route se passe bien, le camion des allemands tient super bien la route, le moteur nous pousse à 140 malgré nos sept gros boules et la remorque pleine de matos. On arrive sur Dijon un peu en avance, alors on se balade un peu. On retrouve ensuite Damien (qui organise le concert) au Deep Inside. On installe tout, et finalement c'est à nous de commencer le concert. Je pense qu'on fait un cool concert, y'a pas mal de monde, et il est réceptif, alors on est contents. On retrouve Clélia et les Didlers qu'on avait rencontré lors de nos précédentes visites, ça fait plaisir. A la fin du concert, je bois des bières au bar en discutant avec les gens, et on bouge finalement pour l'appart de Damien. Tous ses potes nous suivent, et on fait bien la fête comme il faut. Damien et ses potes sont à fond dans le délire Redskin, auquel je suis complètement étranger, donc j'essaie de les questionner le plus possible sur leur façon de penser, leur vie etc... je crois avoir appris plein de choses ce soir-là. Finalement, Gilou, Jens et Patrik s'endorment assis sur le canapé, je me cale sous une table pour être sûr de ne pas me faire marcher dessus.

Day 6: Leuven

Encore de la grosse route à faire aujourd'hui. Direction la Belgique. Il fait assez beau et les paysages sont très beaux, malheureusement la neige nous force encore à ne pas dépasser le 50 à l'heure, alors ça traine. On se matte de dvd live d'AFI dans le camion, et ça me parait dix mille fois moins pourri que la première et seule fois où je l'avais regardé y'a longtemps.
Leuven c'est très beau. Le Rock Café est situé sur la place du vieux marché, et elle est illuminée par des tonnes de décorations de noël, c'est vraiment enchanteur. Jeroen Kick Ass Records organise ce soir. La bière est gratuite, et de la scène, on peut voir les flocons de neige tomber dehors, alors même si la fatigue se fait déjà sentir, dans ma tête c'est l'émerveillement. J'ai l'impression de rater un peu le concert, mais tout la trentaine de personnes présente à l'air contente, alors tout va bien. Après le concert, on zone un peu dans le bar à profiter des bières gratuites et des disques de Motörhead plutôt agréables. Jeroen nous entraine ensuite dans le bar juste à coté où soi disant, la musique est mieux. En lieu et place d'un bar, on trouve plutôt un couloir d'à peine 2m de large. Punk mélo 90's à blinde dans les enceintes, plein de filles mignonnes, bière au prix dérisoire et au final, Gilou et Patrik s'endorment assis (encore) dans le camion, je finis ivre comme rarement, et on bouge jusqu'à la maison de Jeroen. Gilou rate sa sortie du van et atterrit dans la rivière à moitié gelée, ça nous fait bien marrer, et finalement, je pousse un tas de serpillières pour m'installer à dormir près du radiateur. Demain on a le temps de visiter un peu la ville, car Lille (prochain concert) n'est pas très loin d'ici.

Day 7: Lille

On part assez tôt de chez Jeroen, avec pour ma part une gueule de bois assez costaude. On retourne dans le centre ville de Leuven pour trouver à manger. De jour, sans les décorations de noël, la ville semble moins belle, mais on prend plein de photos quand même. On visite une cathédrale, on achète des gaufres, des piles à 8€ (très bonnes piles nous certifie le marchand asiatique). On fait les touristes quoi, et on prend la route de Lille avec un peu d'avance pour fuir le froid (encore).
Sur la route, les gars mattent Indiana Jones et la dernière croisade en allemand sous-titré anglais, moi ça me fait pas rêver alors j'essaie de dormir entre deux explosions dolby surround. Arrivés à la Chimère, c'est Flo qui nous accueille ce soir (Vince arrivera plus tard). On avait déjà joué à la Chimère avec Mon Autre Groupe y'a genre un an, et je me souviens avoir enduré le concert à cause d'un sévère mal de ventre et d'une grosse fatigue. Mon état cette fois-ci n'est pas plus glorieux, mais je suis vraiment content de revoir cette ville et cet endroit que j'aime beaucoup. On joue en premier, il y a peu de monde (pour changer) mais l'ambiance est bonne et tout se passe bien. Over The Stars enchainent ensuite avec une power pop à la Jimmy Eat World plutôt bien faite même si j'accroche pas plus que ça. Je paye des bières à Morgane, une havraise qui étudie sur Lille, et ensuite Noopinion. Tous les gens sont partis après Over The Stars, et ils jouent devant 4 ou 5 personnes. Lors d'un rapide passage par les toilettes, Je suis surpris de voir tous les OTS, ainsi que leur public en train de discuter au bar comme s'il n'y avait pas de concert dans la pièce à côté. Bonne attitude. Après le concert, Vince débarque enfin alors on discute, en remballant le matos. Je demande à une fille qui me semble familière si je l'ai pas déjà vu quelque part et elle me répond "je suis la copine d'Howard (membre de Over The Stars)". Je coupe court à la conversation devant tant de personnalité. Ce soir on dort chez Flo, on passe la soirée à boire des bières et à matter Youtube, les allemands s'enfument la gueule, tout est tranquille.

(Bertrand)

à suivre...